ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES ET LÉGISLATIVES EN 2011 ? JE ME GAUSSE !
ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES
ET LÉGISLATIVES EN 2011 ? JE ME GAUSSE !
Le mythomane Ministre de l(a)’ (Dés)Information auquel
personne ne fait plus confiance depuis des lustres se plaît à annoncer, de
temps à autre, que des érections (euh, pardon… élections) seront organisées en
bonne et due forme en 2011, c'est-à-dire dans un an. Un pigeon (devenu voyageur
à force de gober pareilles âneries) prendra les paroles du politicien pour
argent comptant. Mais la majorité de la classe intellectuelle rdcienne sait
pertinemment que les chances d’organiser un moindre scrutin l’année suivante (à
moins qu’il s’agisse d’élections municipales, et encore là, il est largement
permis de douter) sont de un sur 10 milliards !
La première raison qui rend plus qu’improbable tout
vote populaire à brève échéance est la non-tenue du fichier électoral révisé.
La seule Province où eut lieu cette révision est Kinshasa. Et ce, durant trois
mois, si l’on tient compte de divers délais de prolongation. Faisons un simple
calcul : supposons, dans un optimisme débordant, qu’il faille le même
temps pour mettre à jour ledit fichier pour chaque province. En sachant qu’il
est 10 provinces restantes, cela fait 30 mois, donc deux ans et demi, ce qui
nous ramène à mi-2012 !
Le non-paiement des agents de la CEI et la part
lilliputienne du budget allouée pour le fonctionnement de cette institution qui
changera d’ailleurs de nom sont également des facteurs non négligeables
susceptibles de mettre en péril la bonne marche du processus électoral. Il se
dit en murmurant, au sein du Parlement et dans le milieu fermé de la
Présidence, que les Occidentaux ne sont pas prêts à fournir du blé pour
soutenir ledit processus. Est-ce que le budget 2011 prévoira (budget lui-même
soutenu par l’aide internationale, chose rarissime dans le monde économique) le
déploiement logistique des kits, le salaire des employés de la nouvelle commission
des élections, la bonne tenue de celles-ci ? Personnellement, j’en doute
terriblement !
Certes, le mandat de Mopréso de la RDC est de cinq ans,
une fois renouvelable, ce qui peut le maintenir au pouvoir jusqu’en 2016. Mais
attention : le renouvellement ne peut s’opérer que par voie électorale, à
moins que Kabila casse la pipe entre-temps, auquel cas Mopréso du Sénat assure
l’intérim. Si le Président de la RDC est toujours vivant en 2011 et qu’il n’y a
pas élection, ce n’est qu’illégalement qu’il conservera ce juteux poste. En
principe, à cet instant (sûrement aux alentours de fin 2011), quiconque le
désire ou qui en a les couilles arrachera le pouvoir, lequel,
théoriquement, sera dans la rue. Vous avez dit rébellions ?
Wait and see, comme disent ceux de l’Île d’Albion…